Qui sommes-nous?

Ici et là-bas, qui s’occupe de l’association sur place ?

Mireille KeitaGilgien

Présidente

Je suis née en Côte d‘Ivoire, mais j’ai grandi au Mali. Chaque année, à Nl et à Pâques, nous avions droit à de nouvelles tresses et à de nouveaux habits. À l‘âge de 9 ans, deux jours avant Pâques, je me suis rendue chez une coiffeuse qui habitait tout près de chez nous pour quelle me fasse des tresses. Je pense que sept familles partageaient cette petite  maison,  une  location pas  trèchèreVer11 heureslcouétairemplie d’enfants qui couraient partout et dansaient. C’était un endroit très animé. Deux jours étaient nécessaires pour terminer ma coiffure. Le jour suivant, j’avais rendez-vous tôt le matin, car la coiffeuse avait pris du retard la veille. Lorsque je suis arrivée chez elle, elle prit une chaise, étala une natte et me demanda de m’asseoir pour pouvoir continuer à me tresser. Ainsi assise, j’ai eu tout loisir d’observer le lever de toutes les familles : d’abord les mères, qui commencèrent à préparer de la bouillie de riz ou de mil pour le petit déjeuner, suivies des enfants. J’ai regarlun d’eux qui dansait de joie et j’ai trouvé fascinant quun enfant soit aussi heureux si peu de temps après son réveil. Moi qui adore la danse, j‘avais le regard fixé sur lui. Donc, l‘enfant dansait en reculant et malheureusement il tomba dans la calebasse de bouillie chaude que sa maman venait de retirer du feu. Je me rappelle encore comme si c’était hier des cris de cet enfant et de la réaction de la mère désespérée lorsqu’elle prit son enfant en criant « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! » tout en l’enveloppant dans des pagnes tissés. Puis elle se mit à courir sans savoir où aller, comme si elle avait perdu la raison. Les autres habitants de la maison l’entourèrent et lui conseillèrent d’amener rapidement son enfant à lhôpital. Une fois qu’ils furent partis, la coiffeuse reprit son travail. Nous avons terminé le soir et au moment où je m’apprêtais à rentrer chez moi, la mère revint avec l’enfant que les soignants avaient refusé d’ausculter car elle n’avait pas payé les premiers soins. On lui avait demand’aller chercher de l’argent, ce quelle fit en se rendant chez tous les voisins – mes parents y compris – mais malheureusement sans résultat : personne ne pouvait lui apporter de l’aide.

Le jour de Pâques, je m’en rappelle encore comme si c’était hier, je me suis réveillée parce que je n’arrivais pas à dormir correctement, je ne me sentais pas bien. Je me suis alors rendue dans notre cour ; le mur n’y était pas bien haut, ce qui permettait de voir ce qui se passait à l’extérieur. Soudain, j’aperçus cette mère qui hurlait, la dépouille de son enfant dans les bras. Toute la nuit, cette femme avait tensespérément de trouver un moyen de soigner son enfant. Cette image m’a poursuivie toute ma vie durant. Je n’ai jamais compris pourquoi on n’avait pas pu lui apporter l’aide dont elle avait tant besoin.

Depuis lors, ma vie a beaucoup changé. J’ai voulu devenir decin pour pouvoir aider tous les enfants dont les parents n’ont pas les moyens de payer des soins. Cela aurait épour moi une façon de réparer  ces images. J’ai donc choisi la section des sciences biologiques; je faisais partie de plusieurs associations qui œuvraient pour la cause des enfants jusquà l‘obtention de mon baccalauréat. Admise à Université Louis Pasteur à Strasbourg, j’ai bientôt vu mon rêve devenir réalité. Tous ces enfants que j’allais pouvoisoigner; j’avais beaucoup travaillé pour y arriver. Malheureusement, comme beaucoup d’étudiants ne rentraient plus après leurs études de médecine, l‘ambassade refusa les visas aux étudiants de decine cette annéelà. Je n’ai donc pas pu suivre mes études de médecine. Comme cette mauvaise nouvelle est arrivée tardivement, je n’ai pas non plus eu la possibilité de commencer l’école de médecine au Mali, car les inscriptions pour ce faire étaient déjà fermées. Il fallait attendre l’année suivante. Donc, j’ai rapidement trouvé du travail au festival de théâtre réaliet j‘ai participé à la réalisation dun guide d‘artistes plasticiens. C’est  à cette période quavec lune de mes copines, nous avons créé une association – Promot-Art – dont je suis devenue la viceprésidente. Nous avons réalisé de nombreuses manifestations ayant pour but de valoriser les artistes du Mali, initié des artistes plasticiens à l’outil internet. Nous avons également enseigné le tier de teinturière à des femmes battues, afin qu’elles aient la possibilité dêtre autonomes si elles décidaient de quitter leur mari.

C’est durant cette période que j’ai rencontré mon mari ; nous sommes venus nous installer en Suisse où je suis devenue maman de trois adorables garçons. Je n’ai plus eu le courage de m’inscrire à luniversité. Pour moi, la faculde decine n’était plus quun lointain souvenir. Mais avec l’Association Solidarité Afrique–Farafina, j’ai enfin réalisé un rêve qui me semblait tellement inaccessible ! Voilà les raisons qui m’ont poussée à créer cette association, qui me permet de partager ma culture, très importante pour moi, ainsi que la solidarité et lamour du prochain. J’ai confiance pour la récolte de fonds. Je désire du fond du cœur remercier tous les membres de mon association pour le travaiextraordinaire qu‘elles  font  à metés. Poumoiine  sagipad’une simple association, c’est une histoire de famille, car je partage beaucoup de choses avec elles. Ensemble nous allons essayer d’aider du mieux que nous pourrons dans la joie de l‘entraide et d’amener un regard différent sur l‘Afrique.

Kasssalé Raymond Kaita

Chargé de suivi de projets et du transport des malades

Marié et père de six enfants : 4 filles et 2 garçons Niveau d’études : Bac plus C.A.P

Parcours professionnel: Prof de français (1984-2013) ; dhistoire-géographie (1984- 2006) ; d‘anglais (19851988) et directeur de collège (19881990)

Motivation pour l‘association SolidaritéFarafina:

*Aide aux femmes dans le domaine du jardinage et de l‘agriculture puisque j’exploite un demihectare de terre dans le jardinage, les cultures vivrières et dans l‘arboriculture et cela depuis la retraite (Janvier 2014)

*Aide aux enfants de parents démunis sur le plan sanitaire.

Tout cela m’emmène à croire et à adhérer aux objectifs de votre association.

Sabine Keita

Représentante de lassociation au Mali

Je suis e et j’ai grandi à Bamako. J‘ai fait mes études secondaires au Lycée Prosper Kamara, puis, après lobtention de mon baccalauréat, j’ai fait des études supérieures à la Faculté des sciences juridiques et économiques de Bamako. Ces études ont été couronnées  dunmaîtrise  et  dun stage  à l‘ORT(Office  de Radiodiffusion et lévision du Mali) qui s‘est acheminé vers un contrat de travail en tant que journaliste réalisatrice dont le contrat a pris fin en 2012. Un autre contrat a suivi en octobre 2012 à l‘UE. En même temps, j’ai poursuivi mes études de journalisme en communication et obtenu une maîtrise. Actuellement, je travaille comme chargée de communication et de plaidoyer à Caritas MaliMaman de deux garçons tous scolarisés, nous habitons à  Kati depuis 2012.  Si je fais partie de l‘association SolidariAfrique-Farafina, c’est à la demande de ma petite soeur Mireille; c’est aussi un aboutissement de mes convictions et de ma lutte de tous les jours, car j‘étais présidente dune association qui luttait pour les causes des enfants en situation difficile : c’est aussi en temps qu’employée de Caritas. Je sais que ce n’est pas facile, mais le plus important est de donner le maximum de sourire   aux enfants en situation difficile, car ce sont eux qui ont le plus besoin et, en quelque sorte, de soulager leurs peines en leur apportant un peu de joie.

Sophie Schopfer Quinche

Membre active

J’ai vécu mon enfance du té de La Chaux sur Cossonay. J’ai fait un apprentissage de disquaire et j’ai exercé ce tier jusqu‘en 2002.

Depuis, après la formation CroixRouge et l‘école d’aidesoignante, je travaille à temps partiel comme soignante à domicile.

Ma famille se compose de 4 enfants âgés de 10 à 28 ans.

L’association SolidariAfrique Farafina me permet, grâce à nos nombreux projets, d’être en accord avec mes convictions que lêtre humain ne devrait pas souffrir dun manque des besoins vitaux tels que la santé, la nourriture et le logement.

L’Afrique m’a toujours fascinée, sa culture, le monde des contes, de la musique et des danses me passionnent depuis longtemps.

La rencontre avec  Mireille Keita me permet de concrétiser cette envie d‘aider, de manière directe et concrète par le travail et pas seulement par de l‘argent déposur un compte. Merci Mireille!!